Quand mon ange gardien…

Quand mon ange gardien se glisse dans la peau d’un Rom, et m’envoie faire un tour au kebab..,

Dernière balade dans Bucarest.

Je respecte le jour de repos de mon guide et chauffeur, qui doit m’emmener à l’aéroport à 20h, c’est peut être déjà assez gênant pour lui. Depuis la Lettonie (voir mon trip 2023), j’ai l’application Bolt sur mon IPhone et descendre place Victoriei ne me coûte que 32 lei (6,50€). Je traine et prends des photos, la température est très agréable, 





je déjeune d’un plat de pâtes sur une terrasse ombragée, puis je visite tour à tour le musée de la paysannerie 








et celui de l’histoire naturelle où je rencontre enfin un ours. 






Mais il y a aussi plusieurs classes d’élèves niveau CE1 et naviguer entre les squelettes de dinosaures et les vitrines de requins en papier mâché relève vite d’une corvée, car les gosses sont surexcités et poussent des cris stridents.

Je m’échappe et prends un taxi pour rentrer.

À l’appartement, je range un peu, je prends une dernière douche et attend Emmanuel.

Il vient me chercher comme prévu à 8h et nous sommes effectivement à l’aéroport en 10 minutes. Cet aéroport est un peu plus grand que la gare de Lunéville. Ça a l’avantage de ne pas se sentir perdu dans le gigantisme d’une aérogare comme celle de Francfort, et de pouvoir enregistrer en quelques minutes. En revanche c’est pauvrement équipé, et il faut se battre pour trouver un siège. Comme souvent avec les petites compagnies, on décolle en avance et je suis à Budapest avec mon énorme carton 



à attendre le mec du parking où j’ai laissé ma voiture, il parle très mal l’anglais, nous avons du mal à nous retrouver et ces couillons n’ont pas de TPE! Il m’emmène donc à un distributeur. Bon, je perds la demi-heure que l’avion m’avait fait gagner.

Enfin dans mon Touran, je prends la route avec comme objectif d’atteindre la frontière autrichienne. C’est une mission car les yeux me piquent. J’avais quand même préparé ma route, et je trouve dans le dernier village hongrois un petit hôtel dont je réveille le veilleur à 2h du matin. Je m’endors rapidement en espérant ne pas me réveiller trop tôt. Mais quand Lulu m’appelle j’éclate de rire, il est neuf heures. C’est parfait. Je vais pouvoir me lancer dans cette énorme journée de 1000 km en ayant bien dormi après un petit déjeuner sous une véranda qui me rappelle drôlement celle que j’avais à Luneville. 



Je prends la route le couteau entre les dents

Mais je suis rapidement arrêté par une file de voiture d’un bon kilomètre. Nous sommes à la frontière, et ma journée ne commence pas si vite que ce que j’avais prévu.

Un type un peu basané dans une camionnette blanche me klaxonne et me dit : « vous êtes français? votre pneu avant droit a une drôle de tête. Vous devriez regarder ». Je le remercie et me stationne  juste après la frontière pour constater que j’ai effectivement une vilaine hernie. Pour le coup je me dis que je ne suis pas rentré. On est dimanche, je n’ai pas de pneu de secours…tout est dit. Je me traîne à 80 de station en station mais rien pour solutionner mon problème. Je sors de l’autoroute vers un petit bled autrichien, et je m’arrête encore à une petite station Shell. C’est une nana à la caisse et j’imagine immédiatement qu’elle ne pourra rien pour moi. Mais au contraire! Elle me dit en allemand « allez voir le kebab là-bas » en me montrant une boutique devant laquelle rêvasse un turc barbu et bedonnant. Je m’y rends, convaincu de l’inutilité de la démarche. Le type en question passe un coup de fil et un autre jeune turc plutôt sympa arrive de derrière l’immeuble. Il me dit d’amener la voiture et je découvre qu’il est dépanneur et qu’il possède un garage dans lequel il me fait rentrer directement et ranger le Touran sur le pont.

Il regarde mon pneu, va voir l’autre puis m’emmène dans sa caverne d’Ali Baba. Il a un stock dingue de pneus neufs et d’occasion.




Je me demande si à 100 km à la ronde, il y a un autre mécano avec un tel stock et surtout disponible un dimanche matin!

J’ai assez joué avec ma vie ( j’ai quand même fait 200 bornes hier à 130 pour rapetisser le kilométrage d’aujourd’hui  et je lui demande de ma changer les deux.

Bon, la journée sera tout de même copieuse, traversée de l’Autriche et de l’Allemagne, quand j’arrive à la maison, le compteur affiche 1030km.

C’est loin Budapest!

Quand je pense que j’y suis allé à vélo depuis chez moi en passant par la Suisse, l’Italie, la Croatie et le Lac Balaton…

Voilà! Rentré à la maison, les jambes un peu lourdes mais la tête pleine de souvenirs.

Fin de ce trip 2025

Merci encore à mes lecteurs et à leurs encouragements.

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