Jour 16 et fin du périple
Aujourd’hui, encore peu de kilométrage, mais une jolie montagne à gravir. Je prends un petit déjeuner au centre de cette ville décidément peu attrayante et me lance sur le parcours au milieu d’une circulation intense. Heureusement je m’échappe vers la droite et je vois au loin tout de suite de quoi, il s’agit.
Pendant quelques kilomètres, c’est très agréable, on longe un ruisseau chantonnant gaiement mais quand le Garmin annonce le début de la grimpette, ça se gâte franchement.
Je suis heureux de m’être entraîné à faire des bosses ce printemps car les jambes et le mental répondent présent. Il y a d’incroyables enchaînements entre 15 et 20 %.
Au tiers de la pente, il y a un monastère que je m’empresse d’aller voir.
Je prends quelques photos, c’est magnifique. Le premier moine à qui je parle ne maîtrise aucune langue étrangère et en appelle un autre qui lui, parle anglais. Il est très chaleureux et me propose de me faire un citron pressé. Je décline car je commence à avoir froid et je repars sur mon mur d’escalade.
C’est incroyable, je suis seul au monde et ça me permet de zigzaguer pour atténuer la pente quand elle exagère vraiment, je vais quand même faire deux pauses mais finalement je suis assez fier de parvenir au col sans m’être effondré.
On est à plus de 1400 m et il fait froid, j’enfile ma veste pour me lancer dans la descente. Celle-ci est tout aussi vertigineuse et je dois fortement solliciter mes freins à disques. J’ai une pensée pour les coureurs du tour de France qui passe des cols à 2000 m qu’ils descendent ensuite à 100 km heures avec un petit maillot trempé. Même avec ma veste je suis frigorifié.
J’arrive en fond de vallée et me désaltère dans une petite épicerie devant laquelle cinq six bons hommes ont déjà bien attaqué à la bière.
Il me reste 25 km à faire pour rejoindre Vatra Dornei où je sais qu’il y a une gare. C’est la fin de mon périple, et ça ne doit pas plaire au vent qui me fouette à pleine face. T’inquiète mon pote, j’en ai vu d’autre surtout aujourd’hui et je prends même quelques photos de cette jolie vallée très encaissée.
Il y a nettement plus de circulation et je me fais frôler plusieurs fois. Parvenu à Vatra, qui semble être une station de ski je vais directement à la gare et ,eurêka ! la préposée est souriante et parle anglais. Elle me conseille un train direct pour Bucarest à 20h. Elle me dit qu’il faudra que je caresse le chef de train dans le sens du poil quant à mon vélo. J’achète un ticket pour 26 € et la remercie chaleureusement.
Je me dis que l’attente va être longue jusqu’à 20 heures et que l’idéal serait de trouver une chambre d’hôtel, afin de prendre une douche et d’organiser différemment mes sacs. Après avoir repéré où se trouvaient les Hôtels j’entre au culot au Calimanel qui affiche quatre étoiles et commence à négocier, je m’étais accordé un maximum de 250 lei soit 50 € et j’obtiens une chambre pour 200. On range mon vélo et je vais prendre une douche bien salvatrice.
C’est la fin de ce périple, je vais rentrer à la maison avec d’inoubliables souvenirs et les pattes de derrière bien raides.
Je publierai mon séjour à Bucarest, où un ami de mon beau-frère m’attend pour me faire visiter.
Le nombre de lectures de mon blog et les commentaires m’ont comme chaque année beaucoup encouragé. Je suis toujours surpris par les félicitations quant à mon écriture, je ne me trouve pas de grandes qualités d’écrivain. Mais pour ceux que ça intéresse, j’écris depuis 2 ans un roman relatant la vie d’un de mes ancêtres, qui devrait être terminé au printemps prochain. Faites moi savoir si vous en souhaitez un exemplaire, le tirage sera minime.
Commentaires
j’espère que tu vas bien
bises et prends soin de toi
Je te souhaite un bon retour et encore bravo 👏🏼👏🏼
Vévé, ( un lecteur assidu 😉😜)
Bises 😘