Jour 14 retour en Carpates roumaines
Ce matin je pars encore trop tôt en quête d’un petit déjeuner et en marchant au hasard je finis par me paumer bien proprement. Moi le « pro »de la navigation j’ai un peu oublié que sur une colline dès que tu pars un tout petit peu de travers, tu peux très vite t’éloigner de tes centres d’intérêt. J’en profite pour faire quelques photos.
J’ai le ventre vide et la gorge sèche et comme dans un cauchemar, j’arpente des rues que je ne reconnais pas. Et plutôt que de me calmer et de reconnaître sur l’application Plans une rue que je peux identifier, je cavale comme un couillon. Bon, je finis par me faire aider par un ou deux étudiants anglophones et je parviens à l’endroit branché où j’ai pris un petit déjeuner la veille. Réconforté je vais prendre ma douche et ranger mes affaires.
Je prends le départ et je sais que comme chaque fois que je sors d’une grande ville ça va être la galère.
Mais finalement je ne m’en sors pas trop mal et j’attaque le parcours du jour que je sais être un grand huit. Le GPS m’annonce un joli programme.
La route est totalement défoncée et le danger vient du fait que les voitures cherchent plus à éviter les trous que le seul cycliste qui leur a été donné de voir une fois dans leur vie. Il est vrai que depuis le début de ce périple, je n’ai rencontré qu’un seul cyclo digne de ce nom ainsi que les Bikes-pakers qui venaient de Kyiv. Je roule donc sur la large partie Gravel sur le bord de la route et enfile des montées interminables sans pouvoir profiter du plaisir des descentes qui suivent par peur de laisser ma roue avant dans un nid de poule.
A mi-parcours, ma moyenne est désastreuse quand la route redevient soudainement en très bon état et très peu fréquentée. le vent est portant et je peux enfin envoyer du gros même s’il reste quelques bosses, ça ne suffira pas pour remettre l’église au milieu du village et la moyenne du jour sera à oublier.
Quand je pense que j’arrive à la frontière, je me retrouve brusquement sur une route en béton magnifique mais qui dure pendant au moins 10 km.
Je comprends que je traverse une sorte de no man’s land et quand j’arrive enfin à cette frontière, il y a une file de camions et de voitures de quelques centaines de mètres.
Évidemment je remonte la file et me présente par le couloir des piétons. les douaniers vont bien m’éplucher et je n’ose pas imaginer avoir réussi à entrer comme l’année dernière en Turquie, sans me faire enregistrer.
La fin de mon parcours du jour approche, et j’adore ce que je vois : les Vosges ou le Jura.
Petite journée en km mais quelle collection de bosses!
J’arrive au village de Putna qui semble être dédié à la montagne et à la randonnée. Les journées à venir devraient être magnifiques.
Ma chambre est acceptable et on me donne un créneau pour profiter de la piscine intérieure. L’endroit est un peu vieillot mais je suis certain que je vais bien dîner ce soir.
Commentaires
À demain, si tu retrouves ton chemin 😉
Bises
Aujourd’hui ça va être top d’après ce que tu dis..sois prudent..
Je t’embrasse