Jour 11
Les pancakes qu’on m’a servi ce matin au petit déjeuner ne resteront pas dans ma mémoire, pas de jus d’orange, pas de fruits pas un morceau de pain. De jeunes couples qui ont dormi là également déboulent sans dire bonjour à personne. Bon j’ai dormi correctement, je vais reprendre la route et oublier ce bivouac sans intérêt.
Au kilomètre 10, je vais traverser un bourg important et je trouverai bien un bon verre d’oranges pressées.
Mes premiers kilomètres sont pénibles. Il me semble ne pas avoir de bonnes jambes ce matin.
Ça tombe mal, c’est la plus grosse journée du périple (150km avec 2 cols).
Je parviens à Vorokhta, c’est une station de sports d’hiver, il y a un impressionnant tremplin de ski.
J’avise des gens qui montent dans un bus dont des militaires. Je pose le pied et fais demi-tour, et au même moment un type m’interpelle comme s’il me connaissait. Il parle allemand et me dit que je ressemble à son copain qui vient régulièrement faire du vélo dans la région. Immédiatement je lui propose de boire un soda avec moi et il accepte, on s’installe à une terrasse c’est drôle, il ressemble à Daniel Craig notre James Bond.
Il s’appelle Youri et je le questionne immédiatement sur les militaires que j’ai vu monter à bord du bus.
Il m’explique alors la situation qui confirme ce que nous en savons depuis la France.
Par exemple, ici, dans cette ville, il y a 4000 habitants et 300 sont au front.
L’engagement est obligatoire dès l’âge de 25 ans jusqu’à celui de 55.
Un de ses gendres a déjà fait deux ans.
Cette Région de montagne est un endroit où les soldats viennent avec leurs familles se détendre aux frais de l’état.
Il tient un hôtel et je lui dis que ça a été aussi mon métier.
Il me propose de venir prendre un petit déjeuner et j’accepte aussitôt.
Je suis sa voiture sur quelques kilomètres dans la campagne qui ressemble beaucoup au Jura. Puis on arrive et il me fait visiter ses installations. C’est assez impressionnant, il a tout fait lui-même.
J’hésite à faire une journée DeMaximy l’endroit est tellement calme mais je décide de repartir. J’ai deux cols qui m’attendent.
Parmi les choses qui m’inquiétaient il y avait l’état des routes car sur Google Maps les photos dataient de 2005, et les routes étaient défoncées. Mais il n’en est rien, le revêtement est en parfait état mon itinéraire, sinue dans de grandes forêts de sapin il y a peu de circulation et j’avale le premier col sans trop souffrir.
J’attaque ensuite une descente qui semble ne jamais en finir et parvenu au village Verkhovyna je décide de manger une salade avant d’attaquer le deuxième col. il n’y a pas beaucoup d’ombres et je traîne ma misère.
Je parviens tout de même au sommet et me lance encore dans une interminable descente. Mais malgré la vitesse, la chaleur est suffocante.
Je fais une pause à un endroit surprenant où je me laisse tenter par un plat local.
Une fois de plus, je vérifie qu’il faut se méfier des photos de Booking.com
L’endroit a connu des jours meilleurs, il y a plusieurs décennies. La réceptionniste ne parle pas anglais, le directeur non plus, on échange avec nos iPhone translate. J’insiste pour mettre mon vélo en sécurité car ma chambre est au troisième étage (sans ascenseur) On se croirait dans un film des années 50 et un petit filet d’eau chaude parvient à ma douche au bout de 10 minutes. Je descends boire une bière à la piscine ou la wi-fi fonctionne correctement et je vais pouvoir faire mon blog et organiser ma journée de demain.
Commentaires
Je viens de lire tes 11 premiers jours et je suis sous le charme ! Bon courage pour la suite de ton aventure 🤗😎
Bibi
Je t’embrasse