Jour 10 Sighetu Tatariv
Muni de mon passeport je vais pouvoir me présenter à la douane. Je traverse Sighetu dans une circulation assez dense et j’arrive enfin au point de passage.
Je suis contrôlé trois fois. le douanier ukrainien est très sympa et me demande où je vais, puis je prends la route, et j’ai un coup au cœur, car le premier kilomètre est pavé comme l’étaient les routes en France au XIXe siècle.
Mais j’arrive sur la nationale et m’arrête à une magnifique station.
La première chose qui choque, c’est tous ces projets immobiliers qui sont à l’abandon.
J’imagine assez la catastrophe économique que la guerre implique dans ce pays.
Puis j’attaque ma journée, j’ai au programme 80 km de faux plat montant, puis un col et descente de l’autre côté. J’ai un fort vent portant et les kilomètres défilent sur mon compteur. Je longe encore la Tisza qui doit être sympa à descendre en canoë, elle est très tumultueuse.
Je m’arrête pour me ravitailler avant le col et repart sous la cagnat. J’en bave un peu car le dénivelé est sévère. Parvenu au col. Je rencontre mes premiers Bikepakers depuis que je suis parti, ils sont partis de Kiev avec des VTT bien chargés.
On discute un peu et je reprends la route qui n’en finit pas de descendre jusqu’à Yasinia une jolie station de ski, je suis scrupuleusement mon GPS, le chalet où j’ai réservé une chambre est introuvable et je monte inutilement plusieurs fois une côte bien raide. je finis par téléphoner au numéro indiqué sur Booking et la personne qui me répond, ne parle pas anglais. J’aperçois de loin une femme sur un balcon qui semble chercher et suppose que c’est elle qui m’attend.
Les escaliers qui mènent au chalet sont un mur d’escalade. Il n’y a évidemment pas de restaurant mais la wi-fi fonctionne et la chambre est très correcte. Elle me demande de payer la chambre en espèces, mais je lui dis que j’ai réservé sur Booking et qu’on peut payer par carte. Elle appelle quelqu’un qui fait le traducteur et un TPE apparaît comme par miracle. Je prends une douche salvatrice et redescend au restaurant devant lequel je suis passé auparavant, il y a un repas de famille et la musique ukrainienne fait trembler les murs. je bois une bière et commence mon blog.
Pour commander à manger, je saisis le QR code et le menu est traduit en anglais d’une façon très fantaisiste.
Bon ben dîner et retour au refuge😂
Note pour les inquiets: On n’a absolument pas le sentiment dans cette région qu’elle appartient à un Pays en guerre. Les gens sont en vacances, les piscines sur le bord de la route sont bondées, l’hôtel que j’avais ciblé est complet. La vie continue. Bien sûr, il y a des drapeaux ukrainiens partout, les photos de soldats morts au front dans tous les centres villes, on sent bien que Volodymyr n’est pas seul à défendre son Pays.
Commentaires
Belle journée et profite 😘