Pristina
Ce matin je décolle à 5h20. Je trouve un petit commerce à Lebane où l’on vent de grosses tartes à la viande, l’odeur me soulève le cœur et je me contente d’un muffin et d’un jus d’orange. Il fait frais et j’ai mis ma veste.
Le programme est simple
45 km de route d’approche en faux plat, 11 km de col assez raide, frontière, descente puis re- 7 km de col et descente sur Pristina.
La vallée qui m’amène au pied du col est juste magnifique et j’ai de bonnes jambes.
La grimpette me calme, il y a de longs passages à 10 % et il fait déjà chaud.
La route devient pourrie, j’arrive à la frontière fantôme. Je n’ai plus vu une seule auto depuis une demi heure
Je passe le premier poste (vide) et comme je salue l’occupant du second, j’entends qu’on m’interpelle, c’est le douanier serbe qui sort des bureaux et qui semble mécontent. Je redescends en m’excusant. Décidément les Serbes me laisseront un souvenir de gens peu souriants.
D’ailleurs quand je montre mes papiers au Kosovar, lui, se marre et me demande où je peux bien aller comme ça. J’entre donc dans ce Pays que j’avais envie de voir depuis si longtemps. Lors de la guerre, les reportages télé m’avaient navré qu’on puisse s’entretuer dans de tels paysages.
Je me lance dans la descente, la route est large et en super état. Je m’enivre de belles courbes et de points de vue sublimes. Les freins à disques permettent de prendre une vitesse impressionnante.
J’aperçois enfin un petit café-épicerie avec une belle terrasse où plusieurs tables sont occupées.
Je stoppe et crie : good morning!!
Je descendrais d’une soucoupe volante qu’on ne m’accueillerait pas avec plus d enthousiasme. Immédiatement on me propose de me joindre à une table. Un type qui a vécu à Boston (USA) me branche immédiatement, sa sœur est la patronne de l’endroit. Il m’explique qu’il n’en pouvait plus de la vie américaine, il vient de construire sa maison ici et me dit que la vie est belle dans cette région, on peut être heureux avec peu de moyens.
Bon, c’est beau mais c’est quand même paumé! On est à 25 km de Pristina, ça pourrait ressembler à Celles sur Plaine pour vous donner une idée.
Soudain, assaut de Gremlins!
C’est la récré à la petite école voisine et l’instituteur accompagne les gosses qui dévalisent l’endroit. Je les fais parler anglais et deviens l’attraction du jour. On fait des photos puis ils repartent en classe.
Je reprends la route déclinant l’invitation de la patronne qui m’offrait le gîte et le couvert, (je n’avais pourtant pas de chemise rouge et de caméras déportée).
Le deuxième col est court mais cruel, puis je descends vers Pristina, cette fois ça ressemble à la route entre La Schlucht et la Bresse.
Arrivée enfin à Pristina, un des buts de ce voyage.
Manifestement une grande ville, circulation de dingue. Je me réfugie sur une terrasse où les gens déjeunent déjà , (il est 11 heures) demande le code Wifi et réserve un hôtel plutôt classe pour 64€ les deux nuits. (City Rooms hôtel Pristina )
J’ai ma chambre tout de suite. Douche et resto en face où je relate ici ma journée en insérant les photos que j’ai prises.
Cette ville me fait une excellente impression, j’ai hâte de visiter un peu.
Commentaires
Bonne route aujourd’hui papa
Ces rencontres improbables sont tellement enrichissantes.
Y avait aussi une fontaine dans ton village qui ressemble à Celle/plaine ???