Luleburgaz

Sur mon ordi lors de la création de ce périple, je m’étais déjà arraché les cheveux (ou ce qu’il en reste), pour tracer l’approche d’Istanbul, car en arrivant d’Edirne, il y avait le choix entre l’autoroute, l’ancienne 4 voies, ou des petites routes pourries souvent sans asphalte.

Hier soir, j’avais décidé de prendre la 4 voies dès l’aube, de foncer tant qu’il faisait frais et qu’il n’y avait pas de trafic.

C’est ce que j’ai fait, mais à mi parcours, j’étais rincé, écrasé de chaleur dans les côtes. Et il y en avait des côtes! Du 100 pour 1000 comme un dimanche matin dans le Bayonnais! Soit 740 m de D+ pour 77km. Étonnant ce que cette région est verte et vallonnée.

Luleburgaz étant une très jolie ville, je me suis hâté de dégotter une chambre au centre ville, et vais me tenir au frais jusque demain.

Ici on a immédiatement le sentiment d’être dans une ville européenne, bien moins de femmes couvertes, on se sent moins à la Mecque qu’à Edirne. Mais Mahomet tape aussi fort! Je n’ai pas souvenir d’avoir vu le soleil aussi à midi. Il est pile à la verticale! Très peu d’ombre dans les rues. Depuis que je suis entré en Turquie, j’ai des petits vertiges surtout au soleil, il va être temps que je fasse relâche. 

Je dois vous dire qu’en France, je ne mange jamais de kebab. Je sais que ça peut être bon, mais je m’interroge sur les règles d’hygiène de ces trucs là. Quand tout n’a pas été vendu, c’est mis au frigo et à nouveau devant le grill le lendemain?

Par ailleurs j’ai suivi un reportage à la télé sur ce sujet, où l’on voyait un grossiste allemand qui en vendait (entiers) des tonnes à des prix ridicules. On peut légitimement se poser des questions.

Et bien mon problème est qu’ici il n’y a que des petits marchands de ce genre de bouffe. Point de restaurants dignes de ce nom, que des cuisines à ciel ouvert où ça sent bon, il faut le reconnaître.

J’ai retracé mon parcours pour demain et devrais arriver en bord de mer dans la matinée. Je ne serai plus qu’à quelques heures de la belle orientale.