Aleksinac
Par quoi commencer? J’ai pas mal de choses à dire aujourd’hui!
Déjà, si les hôtels ne sont pas chers dans les villages étapes que je traverse, ils ne sont pas non plus très luxueux. Mais en fait, ça aide à se lever très tôt et à décoller sans regret.
Et ce matin à la fraîche, j’étais enfin au vert. Petites routes vallonnées et aucune auto jusqu’à 8 heures.
Puis de grandes lignes droites proches de l’autoroute, sans vent, sans chaleur excessive. Belle moyenne malgré 3 petits cols.
Arrivé vers 13 heures à Aleksinac, je prends une chambre, descend boire une bière et me fait brancher par deux types sympas en terrasse.
Après 2 tournées de Moretti, on entre dans le vif du sujet. Ils sont natifs de cette petite ville, se revendiquent Serbes et m’emmènent à une place où l’Otan à lâché une bombe juste à côté de l’hôpital, faisant 80 victimes civiles.
Ils m’expliquent que le Kosovo était le cœur de la Serbie, que les Américains y ont créé la seconde base militaire en Europe, et que depuis, les Bosniaques s’y installent et transforment des églises centenaires en mosquées. Ils m’indiquent des lieux à voir en passant, les Serbes n’ont plus le droit de se rendre au Kosovo, je l’apprends . Je n’ose pas aborder le sujet des charniers. Ils m’emmènent dans un resto plutôt sympa, bondé de jeunes, (ils sont profs au Lycée). Dans ces pays, on peut manger non stop de 11h du matin à 9h du soir c’est assez étonnant. Impossible pour moi de payer quoique ce soit. Mon périple et mon âge les impressionne, je suis leur héros, et je n’ai pas donné mon avis sur l’Ukraine, ils estiment que ce pays appartient à la Russie…on se quitte après avoir échangé nos no. de tel.
À 17 je réalise qu’un concert de rock va avoir lieu à 50 m de ma chambre et celle-ci étant bien pourrie et vu que je ne l’ai payée que 18€, je réserve une chambre d’hôtes à l’autre bout du bourg et je plie bagages.
Punition: je suis pris pendant le transfert sous un orage monstrueux. Je m’abrite une demi heure sous un porche et contemple avec étonnement l’eau qui envahit les rues.
Je finis par arriver à bon port et m’installe pour relater ici mes aventures après une (autre) bonne douche.
Commentaires
Bonne route Papa !